LA PETITE CHAUMIERE

Si j'avais pu choisir
Réaliser un rêve, un désir
J'aurai aimé avoir une chaumière
Construite où il y a une rivière.

Là y viendraient beaucoup d'oiseaux
Boire et prendre un bain dans l'eau
Je vivrai pleinement avec la nature
A côté des arbres et leurs parures.

Ma chaumière serait toute blanche
Et mes enfants y viendraient les dimanches
Sur les murs grimperait l'aubépine
Et le rosier embaumant les narines.

Le toit serait de chaume où les oiseaux traînent
Et le soleil s'y reposerait comme sur la plaine
Tout comme les demeures romantiques d'autrefois
Ma chaumière aurait son toit bas.

J'y cultiverai un joli petit jardin
En bordure des fleurs et du romarin
Au loin j'entendrai le rire de l'été
Mettant du pastel dans cette nature de beauté.

Il y aurait deux saules pleureurs
Et en dessous j'y coulerai de longues heures
M'endormant rêveuse dans la nuit douce
Bercée par ma moqueuse lune rousse.

Le tendre crépuscule autour de ma chaumière descendrait
Et l'aube nouvelle filtrerait entres mes volets
L'hiver il y aurait une cheminée au feu de bois
Et le printemps remplirait les vases de lilas.

Tout y serait paix et indulgence
Où le soir, sur les arbres courbés le ciel se penche
Les nuits seraient aux beaux clairs de lune
Où les nuits le ciel bascule.

Là il y aurait un étang, miroiteraient des arbres en fleurs
Et les bleues du ciel refléteraient ses couleurs
Mon étang deviendrait une bassine aux reflets dorés
Où flottent les douceurs, les rêves du passé.

Il y aurait une pente et sa jolie colline
parfumées de jonquilles en avril
L'azur serait festonné d'hirondelles
Et de leurs espérances nouvelles.

Dans ma chaumière tout serait comme enchanté
Elle serait douce comme une exquise d'été
Mes enfants s'éveilleraient dans un fruit quotidien
Celui du chant des oiseaux cherchant du pain.

L'âme de mon enfance dans ma chaumière flotterait toujours
Car elle se baignerait dans la lumière et dans l'amour
Et avec mes chères petits je passerai des heures divines
Cueillant des fleurs sur le versant de ma verte colline.



Texte : 09-06-1994

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