C'est ta chance (Jean-Jacques Goldman)

				 

Il faudra que tu sois douce Et solitaire aussi Il te faudra gagner pouce à pouce Les oublis de la vie Oh, tu seras jamais la reine du bal Vers qui se tournent les yeux éblouis Pour que tu sois belle, il faudra que tu le deviennes Puisque tu n'es pas née jolie Il faudra que tu apprennes A perdre, à encaisser Tout ce que le sort ne t'a pas donné Tu le prendras toi-même Oh, rien ne sera jamais facile Il y aura des moments maudits Oui, mais chaque victoire ne sera que la tienne Et toi seule en sauras le prix C'est ta chance, le cadeau de ta naissance Y a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance Qui te lance et te soutient C'est ta chance, ton appétit, ton essence La blessure où tu viendras puiser la force et l'impertinence Qui t'avance un peu plus loin Toi, t'es pas très catholique Et t'as une drôle de peau Chez toi, les fées soi-disant magiques Ont loupé ton berceau Oh, tu seras jamais notaire Pas de privilège hérité Et si t'as pas les papiers pour être fonctionnaire Tout seul, apprends à fonctionner C'est ta chance, ta force, ta dissonance Faudra remplacer tous les "pas de chance" par de l'intelligence C'est ta chance, pas le choix C'est ta chance, ta source, ta dissidence Toujours prouver deux fois plus que les autres assoupis d'evidence Ta puissance naîtra là C'est ta chance, le cadeau de ta naissance Y a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance Qui te lance et te soutient C'est ta chance, ton appétit, ton essence La blessure où ti viendras puiser la force et l'impertinence Qui t'avance un peu plus loin

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